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                        "*": "==L'\u00e9v\u00e9nement==\n\nIl est 19 heures le 5 novembre lorsque les services de s\u00e9curit\u00e9 du CNES sont submerg\u00e9s d'appels en provenance de nombreuses brigades de gendarmerie signalant un \u00e9trange ph\u00e9nom\u00e8ne lumineux qui a travers\u00e9 une grande partie de la France vers 19 heures. Durant plus d'une semaine, le SEPRA recevra de nombreux appels de t\u00e9moins demandant des explications \u00e0 propos \"d'un immense triangle lumineux\" qui a travers\u00e9 le ciel.\n\nParmi les t\u00e9moins J.P. Haigner\u00e9, spationaute au CNES confirmera l'\u00e9tranget\u00e9 du ph\u00e9nom\u00e8ne. Au centre de lancement de ballons d'Aire sur Adour, les techniciens retarderont un lancement pour observer le ph\u00e9nom\u00e8ne !\n\n[[image:Planche PAN0047.jpg|center|thumb|800px|Diff\u00e9rentes illustrations du ph\u00e9nom\u00e8ne observ\u00e9. Credit Franck-Marie / OVNI-CONTACT ]]\n\nLa r\u00e9ponse de la NASA arrive le 8 novembre en indiquant, pour le 5 novembre, la rentr\u00e9e de l'objet \"20925/1990 \u2013 94C / GORIZONT 21 PLATFORM / USSR\".\n\n==Le probl\u00e8me pos\u00e9 par la rentr\u00e9e du 5 novembre 1990==\n\nCette rentr\u00e9e est un cas d'\u00e9cole. Je pense que si, demain, en France, un cas similaire se produisait, nous serions certainement toujours aussi d\u00e9munis pour fournir une r\u00e9ponse satisfaisante aux t\u00e9moins. C'est-\u00e0-dire, pas simplement de leur r\u00e9pondre: \n \"''Voil\u00e0 il s'agit de telle fus\u00e9e parce que c'est l'objet qui rentrait \u00e0 ce moment l\u00e0 !''\"\n\nMais bien plut\u00f4t de leur expliquer '''pourquoi''' :\n\n \"''Vous avez observ\u00e9 ces lumi\u00e8res / ces couleurs / ces formes / ces faisceaux lumineux '''parce que''' ... ''\"\n\nDe mani\u00e8re g\u00e9n\u00e9rale, il me semble essentiel d\u2019arriver \u00e0 faire co\u00efncider les donn\u00e9es et les connaissances scientifiques que nous avons des ph\u00e9nom\u00e8nes avec les observations et de ne pas consid\u00e9rer qu'il s'agit de deux zones \u00e9tanches.\n\nOr, jusqu'\u00e0 ce jour, il reste de nombreux t\u00e9moins persuad\u00e9s que ce qu'ils ont vu '''ne peut pas \u00eatre une rentr\u00e9e atmosph\u00e9rique d'un \u00e9tage de lanceur russe''' et de nombreux scientifiques qui ne regardent que leurs donn\u00e9es orbitales sans vouloir prendre en compte l'ensemble des donn\u00e9es d'observation (ou bien uniquement certaines donn\u00e9es qui les arrangent). Pourtant, il faut bien reconna\u00eetre que les mod\u00e8les de fragmentation atmosph\u00e9riques existants \u00e0 ce jour sont bien trop incomplets. Personne ne pourra le nier: il est extr\u00eamement difficile d'arriver \u00e0 mod\u00e9liser ce qu'il se passe dans l'atmosph\u00e8re lorsqu'un satellite ou un bolide rentre. Les logiciels qui existent (comme Debrisk au CNES) sont oblig\u00e9s d'int\u00e9grer des hypoth\u00e8ses de travail fortes.\n\nPar cons\u00e9quence, si nous n'essayons pas aussi de partir des information de terrain, et de r\u00e9ellement de faire l'effort de rentrer dans le v\u00e9cu des t\u00e9moins pour essayer de comprendre pourquoi certaines choses ont \u00e9t\u00e9 per\u00e7ues, et d'arriver \u00e0 expliquer comment les \u00e9l\u00e9ments les plus \"exotiques\" des t\u00e9moignages ont \u00e9t\u00e9 v\u00e9cus (ph\u00e9nom\u00e8nes de condensation ou phares au sol, par exemple), alors cela restera un dialogue de sourds.\n\nD\u00e9j\u00e0 sur des rentr\u00e9es de bolides \"classiques\" la r\u00e9alit\u00e9 scientifique peine \u00e0 simuler les observations, ici il s'agit d'une rentr\u00e9e assez atypique, qui n'arrive qu'une fois tous les 20 ans: contrairement aux rentr\u00e9es de bolides habituelles (m\u00e9t\u00e9ores/m\u00e9t\u00e9orites), la dur\u00e9e de l'observation est assez longue (plus de deux minutes au dessus de la France), la trajectoire \u00e9tait tr\u00e8s tangentielle au sol (donnant l'impression d'un ph\u00e9nom\u00e8ne qui se maintient horizontalement vis-\u00e0-vis du sol, \"volant\" presque) et la dispersion des d\u00e9bris importante ce qui a laiss\u00e9 para\u00eetre aux nombreux t\u00e9moins des formes et des manifestations relativement diff\u00e9rentes (\u00e0 la fa\u00e7on des taches de Rorschach, chacun a pu y projeter ses propres id\u00e9es et croyances).\n\nS'il est aussi inconcevable de penser qu'il n'y a pas eu de rentr\u00e9e atmosph\u00e9rique, il me semble par contre tr\u00e8s int\u00e9ressant d'essayer de comprendre, pourquoi tant de personnes ont vu tant de choses diff\u00e9rentes.\n\nC'est pourquoi, il m'apparaitrait dommage de vouloir \u00e9carter toute tentative de recherche, sous pr\u00e9texte que nous \"savons\" ce qu'il s'est produit. Et ainsi, ne pas essayer d'expliquer les r\u00e9alit\u00e9s et observations individuelles. En tant que tel il s'agit d'un v\u00e9ritable sujet d'exploration scientifique, jusqu'\u00e0 ce jour, relativement ignor\u00e9.\n\n===Philosophie et approche===\n\n1. De mani\u00e8re g\u00e9n\u00e9rale, il me semble essentiel d\u2019arriver \u00e0 faire co\u00efncider les donn\u00e9es et connaissances scientifiques avec les observations et de ne pas consid\u00e9rer qu'il s'agit de deux zones \u00e9tanches. Or, jusqu'\u00e0 ce jour, de nombreux t\u00e9moins restent persuad\u00e9s que ce qu'ils ont vu ne peut \u00eatre une rentr\u00e9e atmosph\u00e9rique et de nombreux scientifiques regardent leurs donn\u00e9es orbitales et projettent des simulations de rentr\u00e9e, sans prendre en compte l'ensemble des donn\u00e9es d'observation.\n\nOr, si nous n'essayons pas r\u00e9ellement de faire l'effort de rentrer dans le v\u00e9cu des t\u00e9moins pour essayer de comprendre pourquoi certaines choses ont \u00e9t\u00e9 per\u00e7ues, et comment expliquer les \u00e9l\u00e9ments les plus \"exotiques\" des t\u00e9moignages (ph\u00e9nom\u00e8nes de condensation ou phares au sol, par exemple), alors cela restera un dialogue de sourds.\n\nC'est pourquoi, il me semble qu'un volet tr\u00e8s int\u00e9ressant dans l'\u00e9tude de ces t\u00e9moignages, est celui de la psychologie de la perception, il doit permettre de comprendre pourquoi et comment l'information a \u00e9t\u00e9 comprise/modifi\u00e9e/transmise par les t\u00e9moins.\n\n2. Lorsque l'on recherche des \u00e9l\u00e9ments de preuve ou de conviction, il faut vraiment \u00e9viter de se baser sur des donn\u00e9es subjectives ou des intuitions personnelles (pr\u00e9jug\u00e9s). Et, pr\u00e9cis\u00e9ment, l'observation du 5 novembre 1990 cristallise les pr\u00e9jug\u00e9s; elles apparait pour de nombreuses personnes, que ce soit des \"anti\" (anti-th\u00e8se rentr\u00e9e atmosph\u00e9rique) ou des \"pro\" (pro-th\u00e8se rentr\u00e9e atmosph\u00e9rique) comme \"\u00e9vidente\", \u00e9cartant par l\u00e0 m\u00eame toute v\u00e9rification syst\u00e9matique, susceptible elle seule, de mettre fin \u00e0 ce d\u00e9bat.\n\nNous nous retrouvons ainsi face \u00e0 deux m\u00e9canismes conscients ou inconscients, lorsque l'on traite de t\u00e9moignages, des termes \u00e9voqu\u00e9s \u00e0 l'\u00e9poque par le rapport COMETA: il s'agit de \"(d\u00e9s)information\" ampliante et \"(d\u00e9s)information r\u00e9ductrice\": chaque observateur, t\u00e9moin, ou enqu\u00eateur, analyste, lorsqu'il lit ou \u00e9coute un t\u00e9moignage, va utiliser l'un ou l'autre de ces m\u00e9canismes afin de faire rentrer la r\u00e9alit\u00e9 dans ses pr\u00e9-conceptions (pr\u00e9-jug\u00e9s) et mod\u00e8les de valeurs.\n\nPar exemple, mettons qu'un t\u00e9moin ait vu (et d\u00e9crive) un triangle noir avec 3 points lumineux blancs aux extr\u00e9mit\u00e9s et un phare rouge central. Si je caricature, aux deux extr\u00e9mit\u00e9s du spectre, certains :\n\n* pratiqueront plut\u00f4t de la d\u00e9(sin)formation r\u00e9ductrice, ils d\u00e9truiront de l'information : votre t\u00e9moin a vu un avion ! Les lumi\u00e8res blanches d'extr\u00e9mit\u00e9 seules sont retenues par l'observateur/enqu\u00eateur: c'est la posture du doute (le plus souvent essentiellement appliqu\u00e9e aux autres qu'\u00e0 soi-m\u00eame).\n* d'autres pratiqueront plut\u00f4t de la d\u00e9(sin)formation amplificatrice, ils ajouteront de l'information : votre t\u00e9moin a vu un vaisseau extra-terrestre ! (m\u00eame si le t\u00e9moin n'a jamais parl\u00e9 d'extra-terrestres). Confiance accord\u00e9e par principe, sans peu d'esprit critique.\n\nDes op\u00e9rations sur les r\u00e9alit\u00e9s subjectives des t\u00e9moins pour se rapprocher de la r\u00e9alit\u00e9 objective. Il y en a toujours, dans une certaine mesure. Cependant, ces deux exemples caricaturaux, montrent que nos attitudes peuvent provoquer des d\u00e9rives de l'objectivit\u00e9 et surtout des postures d'affirmation/d'autorit\u00e9 dangereuses, cr\u00e9ant des pr\u00e9jug\u00e9s sur la r\u00e9alit\u00e9. C'est d'autant plus insidieux que le plus souvent inconscient.\n\nLa question que j'essaye toujours de me poser est : ai-je le droit de transformer ou d'amputer un t\u00e9moignage, et si je le fais, dans quelle mesure ? Et comment je le justifie ? Et si je le fais une fois, deux fois, n fois avec des t\u00e9moignages diff\u00e9rents sur le m\u00eame cas d'observation ? Il s'agit d'une question d\u2019honn\u00eatet\u00e9 intellectuelle dans le traitement de l'information sur les t\u00e9moignages. Toute r\u00e9p\u00e9tition ou abus de ces m\u00e9canismes dans un sens ou dans l'autre devrait \"alerter\" un enqu\u00eateur. Et sur le 5 novembre 1990 nous sommes en plein l\u00e0 dessus car les croyances des uns et des autres jouent \u00e0 fond.\n\nParfois, l'on dit que le \"diable est dans les d\u00e9tails\" et je pense que c'est vraiment le cas ici.\n\nAvec le 5 novembre 1990, il est facile de r\u00e9duire les d\u00e9tails \"g\u00eanants\" \u00e0 n\u00e9ant. Mais je pense que cette d\u00e9marche n'aide en rien \u00e0 r\u00e9soudre les probl\u00e8mes que cela pose aux t\u00e9moins qui ne reconnaissent pas le ph\u00e9nom\u00e8ne quand on leur annonce qu'il s'agit d'une rentr\u00e9e atmosph\u00e9rique.\n\nC'est pourquoi, il m'apparait int\u00e9ressant, d\u00e9j\u00e0 du point de vue statistique, d'essayer de pr\u00e9ciser et mesurer ce que repr\u00e9sentent ces anomalies, et leur \u00e9cart \u00e0 la normale(it\u00e9). '''Ce que personne n'a fait \u00e0 ce jour'''.\n\nSans cela, difficile d'identifier les probl\u00e8mes pos\u00e9s par les observations et d'aider les t\u00e9moins \u00e0 r\u00e9concilier leurs observation avec une r\u00e9alit\u00e9 objective/partag\u00e9e.\n\n===Sch\u00e9ma d'une rentr\u00e9e atmosph\u00e9rique \"classique\"===\n\nDe mani\u00e8re g\u00e9n\u00e9rale, lorsqu'un bolide p\u00e9n\u00e8tre dans l'atmosph\u00e8re, il dispose d'une vitesse tr\u00e8s importante, (en orbite basse un satellite va \u00e0 la vitesse d'environ 8km/s). Cette vitesse cr\u00e9e une boule de feu (un plasma compos\u00e9 d'ions atmosph\u00e9riques) qui illumine tr\u00e8s fortement l'atmosph\u00e8re et peut parfois donner l'impression qu'il fait jour en pleine nuit. Ce plasma donne souvent l'impression que le bolide est bien plus \u00e9norme qu'il n'est, et permet surtout de le voir \u00e0 des distances consid\u00e9rables, de l'ordre de plusieurs centaines de kilom\u00e8tres.\n\nCe ph\u00e9nom\u00e8ne d\u00e9marre \u00e0 l'altitude d'environ 100 km, sous l'effet d'\u00e9rosion cr\u00e9\u00e9 par la chaleur et les frottements avec l'atmosph\u00e8re, le bolide se fragilise et se fragmente, dans un processus qui peut se r\u00e9p\u00e9ter une ou plusieurs fois. A la fin de sa trajectoire, quand les d\u00e9bris ont une vitesse inf\u00e9rieure \u00e0 3 km/s, ils rentrent g\u00e9n\u00e9ralement dans une phase de \"vol sombre\" (dark flight): le plasma ne peut plus se former et ils n'\u00e9clairent plus. De nuit, le bolide n'est alors g\u00e9n\u00e9ralement plus visible. Cela survient \u00e0 une altitude souvent assez basse, moins de 30km (et l\u00e0, en l\u2019occurrence, il s'agit d'\u00e9l\u00e9ments denses; pour des satellites ou des d\u00e9bris spatiaux, en g\u00e9n\u00e9ral, l'altitude de fragmentation retenue est bien plus \u00e9lev\u00e9e, de l'ordre de 60 km).\n\nPendant cette derni\u00e8re phase de la trajectoire, les fragments sont soumis aux conditions atmosph\u00e9riques et la trajectoire s'en trouve d'autant plus alt\u00e9r\u00e9e. H\u00e9las, il n'existe que quelques rares sp\u00e9cialistes s'\u00e9tant pench\u00e9s sur ces types de calculs, ils restent difficiles et surtout peu certains: d\u00e9pendants de nombreux param\u00e8tres dont les caract\u00e9ristiques de structure du bolide.\n\nLorsqu'ils sont retrouv\u00e9s au sol, les d\u00e9bris forment un champ de dispersion (http://fr.wikipedia.org/wiki/Champ_de_dispersion), qui est g\u00e9n\u00e9ralement contenu dans une forme appel\u00e9e \"ellipse de dispersion\". Plus la trajectoire du bolide est tangente \u00e0 la terre, plus le champ de dispersion est elliptique. A l'inverse, plus la trajectoire est verticale au sol, plus le champ de dispersion sera circulaire. La largeur et les caract\u00e9ristiques exactes du champ de dispersion d\u00e9pendent essentiellement de la fa\u00e7on dont le bolide aura \u00e9t\u00e9 fragment\u00e9 et des explosions qui auront eu lieu dans sa phase de \"vol\". Les d\u00e9bris ne retombent pas \u00e0 la \"queue leu leu\", mais de mani\u00e8re dispers\u00e9e, tant lat\u00e9ralement que longitudinalement. (sauf si le bolide ne reste entier bien s\u00fbr).\n\n==Quelle trajectoire officielle ?==\n\nAh, \u00e7a ! En fait c'est tout le probl\u00e8me: elle n'existe pas pour la phase de rentr\u00e9e. Comment comparer l'observation des t\u00e9moins \u00e0 une r\u00e9alit\u00e9 objective lorsque celle-ci n'est pas \u00e9tablie ?\n\n====La trajectoire \u00e0 partir des donn\u00e9es orbitales====\n\nNous avons bien entendu les Two-Line Elements (TLE), une repr\u00e9sentation standardis\u00e9e des param\u00e8tres orbitaux des objets en orbite terrestre. Ces \u00e9l\u00e9ments sont mesur\u00e9s et calcul\u00e9s par le NORAD et la NASA, non seulement pour les satellites artificiels, mais aussi pour les d\u00e9bris spatiaux. Cependant, en descendant aussi bas dans l'atmosph\u00e8re, comme cela a \u00e9t\u00e9 le cas pour cette rentr\u00e9e, les forces de frottement mais aussi des ph\u00e9nom\u00e8nes d'abrasion li\u00e9s aux plasmas cr\u00e9\u00e9s rentrent en jeu. La r\u00e9sistance des mat\u00e9riaux est mise \u00e0 l'\u00e9preuve, or le comportement d'un ph\u00e9nom\u00e8ne soumis \u00e0 ces forces devient tr\u00e8s difficile \u00e0 mod\u00e9liser. D'autant que les \u00e9l\u00e9ments composant la fus\u00e9e russe ne sont pas diffus\u00e9s et sont mal connus \u00e0 ce jour: ils n\u00e9cessiteraient en soit, une \u00e9tude pour chacun d'eux (r\u00e9sistance intrins\u00e8que, forme, masse...) permettant de r\u00e9aliser un mod\u00e8le de conception et donc des simulations.\n\n[[image:4 trajectoires.jpg|center]]\n\nCi-dessus, \u00e0 diff\u00e9rentes \u00e9poques, diff\u00e9rentes trajectoires ont \u00e9t\u00e9 propos\u00e9es.\n\nPour la suite, dans ce document, j'ai utilis\u00e9 dans les repr\u00e9sentations la trajectoire calcul\u00e9e au CNES par Pierre Omaly en 2015.\n\nPour calculer sa trajectoire, Pierre Omaly s'est bas\u00e9 \u00e0 la fois sur les two lines elements, mais aussi l'observation de Pierre Neirinck, astronome qui avait envoy\u00e9 un rapport pr\u00e9cis et circonstanci\u00e9 de son observation, en prenant notamment des rep\u00e8res gr\u00e2ce aux \u00e9toiles (http://www.u-sphere.com/images/1/15/90_11_05_neirinck.gif). Il a, gr\u00e2ce ces donn\u00e9es ajust\u00e9 la vitesse de descente de la trajectoire. Parall\u00e8lement, il a cr\u00e9\u00e9 un mod\u00e8le simplifi\u00e9 de l'\u00e9tage de la fus\u00e9e Russe, en tenant compte que c'\u00e9tait un gros cylindre constitu\u00e9 de 3 r\u00e9servoirs en titane hautement r\u00e9sistants qui finissaient par retomber. Il a pris pour ceux ci des hypoth\u00e8se diff\u00e9rentes de densit\u00e9 / de masse. Un logiciel sp\u00e9cialis\u00e9 de calcul de rentr\u00e9e atmosph\u00e9rique (debrisk). Ce logiciel est en effet capable de calculer dans une certaine mesure les effets de la rentr\u00e9e atmosph\u00e9rique et d'en tenir compte (https://logiciels.cnes.fr/content/debrisk). Ce logiciel a ensuite calcul\u00e9 une trajectoire qu'il est possible d'exporter sous Google Earth.\n\n===La trajectoire \u00e0 partir des donn\u00e9es d'observation===\n\nPour autant, si les Two Line Elements fournissent bien une indication sur les param\u00e8tres avant la rentr\u00e9e, sur ce qu'il s'est pass\u00e9 ensuite, c'est plus difficile \u00e0 \u00e9laborer. Et c'est bien l\u00e0, je pense, tout l'int\u00e9r\u00eat, de prendre le relais avec des observations sol: photos, vid\u00e9os et t\u00e9moins bien s\u00fbr. Faute d'\u00e9l\u00e9ments mat\u00e9riels. Comme nous n'avons pas de photos exploitables avec des directions d'observation pr\u00e9cises associ\u00e9es ni de vid\u00e9os, nous devons nous en remettre aux observations des t\u00e9moins.\n\nLe reportage r\u00e9alis\u00e9 par la chaine 23 a donn\u00e9 l'opportunit\u00e9 de disposer de positions et directions d'observations de 13 des t\u00e9moins interview\u00e9s, et, partant de l\u00e0, de calculer la distribution probabilit\u00e9 de pr\u00e9sence du ph\u00e9nom\u00e8ne.\n\nUn programme de calcul cartographique que j'ai d\u00e9velopp\u00e9 me permet de calculer et repr\u00e9senter sur une les probabilit\u00e9s. En pratique, le logiciel superpose les directions d'observation de chaque t\u00e9moin, en admettant des marges d'erreurs autour de celles-ci. Il s'agit d'une forme de triangulation qui permet de tenir compte d'autant d'observateurs que souhait\u00e9.\n\n{| class=\"wikitable\"  style=\"margin-left: auto; margin-right: auto; border: none;\"\n|-\t\n! T\u00e9moin\n! Commune\n! Lat 1\n! Lon 1\n! Az D\u00e9but\n! Az Fin\n|-\n| T1 \n| COURCY \n| 49,315533\n| 4,022503\n| 221,3\n| 119,6\n|-\n| T2 \n| REIMS \n| 49,240411\n| 4,002733\n| 183\n| 2,6\n|-\n| T3 \n| ANGERS \n| 47,451161\n| -0,524814\n| 268,4\n| 54,9\n|-\n| T4 \n| THUGNY-TRUGNY \n| 49,484469\n| 4,410233\n| 227,7\n| 6,1\n|-\n| T5 \n| REIMS \n| 49,251801\n| 4,044542\n| 16,07\n| 66,79\n|-\n| T6 \n| VILLAVARD \n| 47,744942\n| 0,913044\n| 245,8\n| 58,2\n|-\n| T7 \n| SOISSONS \n| 49,380817\n| 3,326581\n| 199,8\n| 80,6\n|-\n| T8 \n| CHALONNES-SUR-LOIRE \n| 47,351672\n| -0,765461\n| 228,2\n| 54,4\n|-\n| T9 \n| BATZENDORF \n| 48,783455\n| 7,70679\n| 226,9\n| 42,6\n|-\n| T10 \n| POIX-TERRON \n| 49,653028\n| 4,644668\n| 176,2\n| 63,8\n|-\n| T11.1 \n| NOUVION-SUR-MEUSE \n| 49,695722\n| 4,791663\n| 222,8\n| -\n|-\n| T11.2 \n| DOM-LE-MESNIL \n| 49,69379\n| 4,790163\n| - \n| 127,6\n|-\n| T12 \n| COLMAR \n| 48,072769\n| 7,325175\n| 209,1\n| 52,7\n|-\n| T13 \n| NEUFGRANGE \n| 49,076842\n| 7,041292\n| 22,2\n| 72,4\n|}\t\t\t\t\t\t\n\n\nSur le principe, nous partons des donn\u00e9es d'observation au sol, pour remonter \u00e0 la trajectoire. Exactement l'inverse des techniques pr\u00e9c\u00e9dentes, en cela, elles se compl\u00e8tent.\n\n[[image:Superpositions temoins.jpg]]\n\nSur la carte ci-dessus, les cercles blancs repr\u00e9sentent les positions des observateurs, les traits blancs, les directions horizontales d'observation (azimuts). Les carr\u00e9s rouges indiquent une intensit\u00e9, probabilit\u00e9 que le ph\u00e9nom\u00e8ne soit pass\u00e9 \u00e0 cet endroit.\n\nPour chaque observateur, une \"extinction\" du ph\u00e9nom\u00e8ne a \u00e9t\u00e9 provoqu\u00e9e au-del\u00e0 de 10\u00b0 de distance angulaire, dans le r\u00e9f\u00e9rentiel constitu\u00e9 par le centre de la Terre, le t\u00e9moin et le ph\u00e9nom\u00e8ne. Cela correspond \u00e0 une distance d'environ 1113 km. Il s'agit aussi de la distance maximale \u00e0 laquelle on peut voir un ph\u00e9nom\u00e8ne \u00e9voluant \u00e0 100km d'altitude: au del\u00e0 de cette distance, compte tenu de la courbure de la Terre, il passe sous l'horizon. Toutefois, et g\u00e9n\u00e9ralement, le ph\u00e9nom\u00e8ne est aper\u00e7u alors qu'il a d\u00e9j\u00e0 une \u00e9l\u00e9vation de 10 \u00e0 20\u00b0 sur l'horizon. Il est donc plus proche du t\u00e9moin (environ 350 km pour 15\u00b0 sur l'horizon)\nListe des anomalies r\u00e9siduelles (tout du moins, points \u00e0 \u00e9claircir)\n\nComme souvent, je pr\u00e9f\u00e8re une approche \"holistique\" (globale) sur les ph\u00e9nom\u00e8nes, afin d'\u00e9viter les d\u00e9bats st\u00e9riles et les remises en causes sans fin sur les t\u00e9moignages individuels: les pr\u00e9jug\u00e9s et la fragilit\u00e9 des informations font que la remise en cause individuelle sera toujours possible.\n\nPour \u00e9chapper \u00e0 cela, en croisant l'information je cherche \u00e0 travailler avec l'ensemble des t\u00e9moignages disponibles, afin de faire \u00e9merger des \"signaux\". Partant de l'id\u00e9e que dans le bruit de fond des donn\u00e9es, peut-\u00eatre des anomalies signicatives n'ont pas \u00e9t\u00e9 d\u00e9tect\u00e9es.\n\nJe me suis concentr\u00e9 ici sur une liste d'anomalies, que je consid\u00e8re comme des d\u00e9viations statistiques notables. Non pas que l'on ne puisse pas \u00e0 terme les r\u00e9duire, mais je trouve int\u00e9ressant de travailler sur celles-ci pour essayer de comprendre COMMENT elles ont pu se produire.\n\nConcernant le 5 novembre 1990, j'ai travaill\u00e9 \u00e0 partir de deux sources d'informations :\n\n* la base de donn\u00e9es du GEIPAN, pour les positions des t\u00e9moins et leurs directions d'observation (567 t\u00e9moignages relev\u00e9s),\n* le livre de Franck Marie (\"OVNI contact\"): une \"bible\" en termes de t\u00e9moignages (414 d\u00e9positions) qui reprend aussi une petite partie d'historique. A partir de cette base, j'ai fait un peu de data-mining en recherchant des mots cl\u00e9s sp\u00e9cifiques. \n\nPartant de ces donn\u00e9es, j'ai souhait\u00e9 revoir et pr\u00e9ciser la r\u00e9partition g\u00e9ographique des observations. Ce que je peux dire, \u00e0 ce jour, c'est que de mani\u00e8re \u00e9tonnante, apparait un certain nombre d'\"anomalies\":\n\n#. Sur la distribution spatiale des t\u00e9moins : la dispersion g\u00e9ographique ne suit pas celle des grandes villes\n#. Sur la distribution des directions d'observation et concernant:\n## les \u00e9l\u00e9vations (hauteurs angulaires) : il y a un grand nombre de t\u00e9moins (trop ?) signalant une observation au z\u00e9nith,\n## la probabilit\u00e9 de pr\u00e9sence statistique du ph\u00e9nom\u00e8ne, suivant les directions d'observation: en premi\u00e8re approche, observations bien trop dispers\u00e9es sur le territoires et non concentr\u00e9es suivant une trajectoire d\u00e9finie (contrairement \u00e0 des mod\u00e8les r\u00e9alis\u00e9s avec des rentr\u00e9es de bolides)\n## les directions horizontales (azimuts d'observation) : il y a trop de t\u00e9moins indiquant le Nord ou le Sud, \n\nCes anomalies, peuvent signifier que les mod\u00e8les que nous avons de la r\u00e9alit\u00e9, ne co\u00efncident pas avec les r\u00e9alit\u00e9s individuelles v\u00e9cues par mes t\u00e9moins. Et, sans m\u00eame parler de ph\u00e9nom\u00e8ne \"OVNI\" (comme certains pensent qu'un ph\u00e9nom\u00e8ne intelligent pouvait se superposer \u00e0 la rentr\u00e9e atmosph\u00e9rique), cela peut signifier par exemple que la dispersion des d\u00e9bris \u00e9tait bien plus importante qu'attendue.\n\nCe qui signifie que nous arriverons peut-\u00eatre un jour \u00e0 les expliquer, mais \u00e0 ce jour, sans connaissance pr\u00e9cise du comportement du ph\u00e9nom\u00e8ne qui est rentr\u00e9 (cad, au-del\u00e0 des Two-Lines Elements (TLE) fournis par la NASA), nous ne pouvons que difficilement conclure: nous en sommes r\u00e9duis \u00e0 croiser les donn\u00e9es des t\u00e9moins pour se rapprocher de la r\u00e9alit\u00e9.\n\n===1. Distribution spatiale des t\u00e9moins===\n\nDans une \u00e9tude concernant la distribution spatiale des ph\u00e9nom\u00e8ne, j'avais eu l'occasion de calculer le niveau de corr\u00e9lation entre la distribution des t\u00e9moins de ph\u00e9nom\u00e8nes et celle de la densit\u00e9 de population est extr\u00eamement forte: pour les seuls PAN D c'est-\u00e0-dire pr\u00e8s de 400 t\u00e9moignages, la probabilit\u00e9 que cela soit du au hasard, appel\u00e9e \"p-value\", est inf\u00e9rieure \u00e0 10^-16.\n\nCe que l'on peut se dire, raisonnablement, c'est que \"l\u00e0 o\u00f9 il y a des personnes, il y a des observateurs potentiels et donc n\u00e9cessairement plus d'observations\" ! (quasi-tautologique!)\n\nEt ceci est aussi vrai au c\u0153ur des grandes villes: les espaces urbains n'emp\u00eachent absolument pas les observations de PAN. Certes, il y a de nombreux b\u00e2timents, immeubles, etc, mais en pratique, cette g\u00eane n'est rien en regard de la densit\u00e9 de population bien plus importante (elle s'accroit de mani\u00e8re exponentielle en se rapprochant des centres-villes).\n\nVisuellement, si l'on confronte la r\u00e9partition des ph\u00e9nom\u00e8nes collect\u00e9s au GEIPAN sur 40 ans \u00e0 celle de la densit\u00e9 de population, la corr\u00e9lation est flagrante:\n\n[[image:Densit\u00e9 PAN.png]]\n\nJe m'attendais donc \u00e0 ce que la distribution des ph\u00e9nom\u00e8nes, pour le 5 novembre 1990 suive mieux que cela la distribution de population. En particulier, que les grandes villes situ\u00e9es non loin de la trajectoire soit particuli\u00e8rement impact\u00e9es.\n\nEh bien non, pas du tout ! La carte ci-apr\u00e8s pr\u00e9sente en rouge la position des t\u00e9moins suivant la base du GEIPAN, en jaune la trajectoire reconstruire par P. Omaly, au CNES:\n\n[[image:Cas observation geipan vs pop fr vs temoignage 5 nov 90 cnes.jpg]]\n\nComme nous le voyons, les grands centres urbains du sud de la France \u00e9chappent \u00e0 l'\"\u00e9pid\u00e9mie\": Bordeaux, Toulouse, Limoges, Clermont-Ferrand, Poitiers, Ch\u00e2teauroux, Bourges. Mais aussi dans l'est de la France.\n\nStatistiquement, suivant la probabilit\u00e9 \u00e9nonc\u00e9e plus haut, c'est assez difficile \u00e0 comprendre. Par exemple, pourquoi Bordeaux qui est si proche de la trajectoire y \u00e9chappe ? Il y a bien s\u00fbr, certainement eu des observateurs \u00e0 Bordeaux, mais ce qui est difficile \u00e0 comprendre ici c'est pourquoi la distribution statistique de la population d'observateurs est aussi peu marqu\u00e9e sur les grandes villes ? De mani\u00e8re g\u00e9n\u00e9rale, hormis la r\u00e9gion Parisienne (avec toutefois une asym\u00e9trie curieuse, les observateurs \u00e9tant dans la r\u00e9gion sud de Paris), la distribution spatiale des observateurs n'est que peu corr\u00e9l\u00e9e avec la densit\u00e9 de population. A l'inverse il existe des concentrations de t\u00e9moins dans des zones peu dense, comme autour de Brive-La-Gaillarde (et ceci est \u00e9galement flagrant avec la r\u00e9partition g\u00e9ographique des t\u00e9moignages de Franck Marie).\n\nIl serait int\u00e9ressant de faire le calcul de probabilit\u00e9 que cette distribution arrive en reprenant les 567 t\u00e9moignages du GEIPAN. De m\u00eame, sortir le profil de densit\u00e9 de population correspondant aux communes des observateurs, versus, le profil de densit\u00e9 de population de l'ensemble des communes fran\u00e7aises et de comparer les \u00e9tagements.\n\nPeut-\u00eatre que les gendarmeries des grandes villes ont re\u00e7u des consignes particuli\u00e8res et n'ont pas fait remonter les t\u00e9moignages ? Je me suis demand\u00e9 si la couverture nuageuse pouvait \u00eatre \u00e0 l'origine de ces disparit\u00e9s, mais il parait difficile de l'incriminer. Nous avons en effet la chance d'avoir une photo prise par l'instrument MVIRI de meteosat-4, \u00e0 18:00 TU (19:00 locale) dans les longueurs d'ondes comprises entre 10.7-11.9 microm\u00e8tres (infrarouge). La position des observateurs est en g\u00e9n\u00e9ral tout \u00e0 fait compatible avec la position des nuages. De plus, les grandes villes cit\u00e9es pr\u00e9c\u00e9demment sont \u00e9galement en dehors de la couverture nuageuse:\n\n[[image:Couverture nuageuse temoins GEIPAN.jpg]]\n\n===2 \u00c9l\u00e9vations (hauteurs angulaires)===\n\nSur la base de donn\u00e9es de Franck Marie, j'ai filtr\u00e9 les seuls t\u00e9moins qui signalaient le ph\u00e9nom\u00e8ne au z\u00e9nith: une proportion importante de t\u00e9moins signalent le ph\u00e9nom\u00e8ne au z\u00e9nith en regard de leur distribution sur la France enti\u00e8re : 145 sur 414 soit 35%.\n\nPour v\u00e9rifier l'\u00e9cart entre ces \u00e9l\u00e9vations et la r\u00e9alit\u00e9, il est facile de cr\u00e9er une table de calcul qui indique l\u2019\u00e9l\u00e9vation (angle) sous laquelle le t\u00e9moin devrait observer le ph\u00e9nom\u00e8ne. Devrait, selon la trajectoire, encore une fois calcul\u00e9e par P. Omaly.\n\nAinsi, pour un ph\u00e9nom\u00e8ne \u00e9voluant \u00e0 90km d'altitude :\n{| class=\"wikitable\"  style=\"margin-left: auto; margin-right: auto; border: none;\"\n|-\t\n! El. (deg)\n! Dist/trajectoire \n! Err/Z\u00e9nith\n|-\n| 80\u00b0 \n| 16 km \n| 10\u00b0\n|-\n| 70\u00b0 \n| 32 km \n| 20\u00b0\n|-\n| 60\u00b0 \n| 52 km \n| 30\u00b0\n|-\n| 50\n| 75 km \n| 40\u00b0\n|-\n| 40\u00b0 \n| 107 km \n| 50\u00b0\n|-\n| 30\u00b0 \n| 156 km \n| 60\u00b0\n|-\n| 20\u00b0 \n| 247 km \n| 70\u00b0\n|-\n| 10\u00b0 \n| 510 km \n| 80\u00b0\n|}\t\t\t\n\n\nEx: si le t\u00e9moin est \u00e0 16km de la trajectoire (distance horizontale), il devrait le voir \u00e0 80\u00b0 d'\u00e9l\u00e9vation. S'il indique \"Z\u00e9nith\" il fait une erreur de 10 degr\u00e9s.\n\nJ'ai repr\u00e9sent\u00e9 sur la carte ci-apr\u00e8s, en PJ la trajectoire de P. Omaly (CNES) et l'\u00e9l\u00e9vation sous laquelle les t\u00e9moins devraient voir le ph\u00e9nom\u00e8ne en fonction de la distance \u00e0 celle-ci. Je n'ai report\u00e9 que les 145 t\u00e9moins qui indiquent avoir vu pass\u00e9 le ph\u00e9nom\u00e8ne au \"z\u00e9nith\":\n\n[[image:Zenith temoins franck marie.jpg]]\n\nSuivant la bande rouge centrale, en admettant une erreur de perception allant jusqu'\u00e0 30 degr\u00e9s, seuls 39 t\u00e9moins sont susceptibles de le voir effectivement \"au z\u00e9nith\". Ce qui signifie que 74% des t\u00e9moins qui indiquent le z\u00e9nith se gourent carr\u00e9ment ! (30 degr\u00e9s et plus).\n{| class=\"wikitable\"  style=\"margin-left: auto; margin-right: auto; border: none;\"\n|-\t\n! El. (deg) \t\n! Nombre de t\u00e9moins\n|-\n| 80\u00b0 \n| 11\n|-\n| 70\u00b0 \n| 15\n|-\n| 60\u00b0 \n| 13\n|-\n| 50\n| 14\n|-\n| 40\u00b0 \n| 17\n|-\n| 30\u00b0 \n| 29\n|-\n| 20\u00b0 \n| 43\n|-\n| 10\u00b0 \n| 3\n|}\t\t\n\n\nEt m\u00eame: 43 t\u00e9moins signalent le Z\u00e9nith alors que selon leur position, le ph\u00e9nom\u00e8ne devrait \u00eatre \u00e0 20\u00b0 au niveau de l'horizon (tr\u00e8s bas) !\n\nLe profil de distribution des erreurs (en \u00e9l\u00e9vation) n'a absolument rien de gaussien (pas de \"courbe en cloche\"). Cela est en partie normal car la surface au sol depuis laquelle le ph\u00e9nom\u00e8ne peut-\u00eatre vu sous un certain angle augmente avec la distance \u00e0 la trajectoire. Pour autant, la concentration de t\u00e9moins d\u00e9clarant avoir vu le ph\u00e9nom\u00e8ne \u00e0 l'azimut, tant au niveau de Lyon que de Paris est \u00e9tonnante.\n\nBien entendu, on pourra toujours \"r\u00e9duire\" et consid\u00e9rer que les t\u00e9moins font des erreurs et se trompent. Et du reste, il y en a : les hauteurs angulaires sont toujours difficiles \u00e0 estimer par les t\u00e9moins. Ils ne sont pas non plus habitu\u00e9s \u00e0 la notion de \"z\u00e9nith\": de fa\u00e7on simple, des t\u00e9moins \u00e0 qui nous demandons de d\u00e9signer le z\u00e9nith pourront ais\u00e9ment se tromper de 30 \u00e0 40\u00b0.\n\nCependant, les erreurs sur l'azimut s'\u00e9tendent g\u00e9n\u00e9reusement au nord et au sud de la trajectoire reconnue. Et, s'il y a des erreurs, elles devraient \u00eatre relativement r\u00e9parties autour de la trajectoire, or, ce n'est pas le cas: si l'on prend une r\u00e9gression lin\u00e9aire, c'est \u00e0 dire que l'on cherche la trajectoire moyenne qui repr\u00e9sente au mieux ces observateurs pour lesquels le ph\u00e9nom\u00e8ne passe \u00e0 l'azimut, alors, nous aurions un ph\u00e9nom\u00e8ne rentrant sur la France plus au nord, au niveau de la Rochelle et sortant de la France au niveau de Mulhouse, l\u00e9g\u00e8rement plus sud.\n\nEncore une fois, il s'agit probablement le sympt\u00f4me d'une mauvaise mod\u00e9lisation de la trajectoire du ph\u00e9nom\u00e8ne. Celui ci \u00e9tait probablement d\u00e9j\u00e0 fragment\u00e9 au dessus de l'atlantique, et devait pr\u00e9senter une dispersion lat\u00e9rale (Nord-Sud) assez importante.\n\nDans le champ de la psychologie de la perception cet aspect devrait faire partie des points \u00e0 analyser et \u00e0 qualifier.\n\n===3 La probabilit\u00e9 de pr\u00e9sence du ph\u00e9nom\u00e8ne sur le territoire, obtenue suivant les directions d'observation des t\u00e9moins===\n\nComme je l'ai fait pr\u00e9c\u00e9demment avec les donn\u00e9es fournies par CAPA, j'ai souhait\u00e9 r\u00e9aliser une reconstitution de la trajectoire du ph\u00e9nom\u00e8ne \u00e0 partir de la base de donn\u00e9es du GEIPAN.\n\nLa distribution statistique des azimuts d'observation de chaque observateur montre des zones privil\u00e9gi\u00e9es qui forment une sorte de \"grille\" sur le territoire fran\u00e7ais (partiellement mat\u00e9rialis\u00e9e par les lignes blanches longitudinales et la diagonale ci-dessous ; j'ai filtr\u00e9 les donn\u00e9es statistiquement trop faibles) :\n\n[[image:Map-10pix.jpg]]\n\nSur ce sch\u00e9ma, les t\u00e9moignages du GEIPAN sont repr\u00e9sent\u00e9s par des cercles blancs et les traits qui en partent correspondent aux directions d'observation (azimuts d'observation). Malheureusement, ces azimuts sont affich\u00e9s par \"pas\" de 45\u00b0: en effet, dans la base du GEIPAN ont \u00e9t\u00e9 enregistr\u00e9s suivant des directions \"arrondies\" correspondant aux huit principales directions cardinales (N, NE, E, etc.), la base de donn\u00e9es historique ne permettant pas d'enregistrer des valeurs d\u00e9cimales (!)\n\nCette approximation de la r\u00e9alit\u00e9, rend toute interpr\u00e9tation hautement hasardeuse.\n\nEn attendant, peut-\u00eatre, le principal renseignement utile de ce type de graphique, (en attendant de travailler sur une base de donn\u00e9es azimutales pr\u00e9cis\u00e9es), est qu'il n'existe pas de convergence claire en termes de direction. Ce qui est tout \u00e0 fait diff\u00e9rent d'une rentr\u00e9e de bolide atmosph\u00e9rique classique, si l'on devait comparer.\n\n===4 Distribution des directions horizontales (suivant les directions cardinales)===\n\nEn attendant, pour tenter de v\u00e9rifier (ou d'invalider) ces r\u00e9sultats, j'ai tent\u00e9 une approche inverse sur le plan m\u00e9thodologique: essayer de simuler la distribution de l'ensemble des azimuts d'observation qui existe dans la base du GEIPAN. En effet, la distribution des azimuts d'observations (graphique en forme de radar) a une forme assez particuli\u00e8re: celle d'un \"noeud papillon\", avec des directions privil\u00e9gi\u00e9es suivant les directions OSO et le NNE (28\u00b0 pr\u00e9cis\u00e9ment, soit \u00e0 peu pr\u00e8s la trajectoire normale de la rentr\u00e9e ! Une donn\u00e9e rassurante de ce point de vue !) et, qui, orthogonalement, pr\u00e9sente un pincement:\n\nJ'ai donc essay\u00e9 de r\u00e9-obtenir ce graphique, en partant de trajectoires suppos\u00e9es (celle d'Alessandri, de Velasco, etc.), et de calculer quels seraient, pour chaque observateur, les azimuts de d\u00e9but et fin d'observation ? Et pour l'ensemble des observateurs quelle r\u00e9partition des direction d'observation devrais-je obtenir ?\n\n[[image:Simulation90_legendes.png]]\n\nJ'ai ainsi pu \u00e9valuer les diff\u00e9rents mod\u00e8les de trajectoires propos\u00e9s et v\u00e9rifier leur niveau de pertinence. J'ai test\u00e9 les 3 mod\u00e8les suivants:\n\n* T2.1: une trajectoire avec freinage atmosph\u00e9rique (R. Alessandri) (T2.2 sans freinage)\n* T3 : la trajectoire fournie par JJ Velasco (qui avait, \u00e0 l'\u00e9poque, indiqu\u00e9 qu'elle passait au dessus de Pau) (carte pr\u00e9sent\u00e9e \u00e0 l'\u00e9poque sur ARTE en PJ)\n*  T1+t0+t1t+t2t+t3t+t4+t5  : les r\u00e9sultats \u00e9mergeant du calcul g\u00e9ostatistique des directions d'observation, un mod\u00e8le avec 7 trajectoires superpos\u00e9es, not\u00e9es : T1 pour la diagonale (en jaune) et t0 \u00e0 t5 pour les parall\u00e8les (en blanc). (notez qu'il semble appara\u00eetre d'autres lignes parall\u00e8les \u00e0 T1, vers l'ouest).\n\n[TO BE CONTINUED]"
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