Comètes et Planète X

Un article de U-Sphere.
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Un corps massif orbiterait-il loin des regards dans le nuage de Oort ? Le soleil aurait-il un compagnon sombre, parfois appelé Nibiru, Hercolubus ou encore planète X et qui étendrait son influence sur les confins du système solaire.

Questions souvent lues et entendues.


Une vue d'artiste en puissances de 10: le nuage de Oort est réellement très loin ! Il se situe à une distance encore 100 fois supérieure à celle parcourue par les sondes pioneer & voyager. Il s'étendrait même jusqu'à 1 AL, c'est-à-dire à la limite gravitationelle du système solaire : un peu plus loin, un objet du nuage de Oort serait attiré plus fortement par une autre étoile. Notez que l'héliopause qui correspond à la limite d'influence du vent solaire s'arrête bien avant.
Une autre vue d'artiste. Il n'existe pas de photo ni de représentation réellement fiable du nuage de Oort. Il est probablement sphérique et constitué d'un réservoir de comètes gelées, (inactives et invisibles). Il contiendrait de 1.000 à 2.000 milliards de comètes à environ 0,25 à 0,5 années-lumière (1.500 à 3.500 UA).

Peut-être, bien que cela soit considéré comme hautement improbable...

Le cas échéant, comment détecter un astre, si massif soit-il (peut-être plusieurs fois la masse de Jupiter), et dans la mesure où se situe à une distance considérable tout en émettant très peu de lumière ?

Il y a peut-être des pistes à explorer dans les anomalies de l'héliopause (frontière entre la bulle de vent solaire appellée héliosphère et l'espace galactique), encore qu'elle soit peut-être trop proche de nous. Pour aller chercher plus loin et plus simplement il faudrait peut-être observer les lointains messagers qui nous proviennent de cette région: les comètes.

Et puis, cela rejoint une interrogation que nous pouvons également souvent lire à propos de la planète X: en cas de rapprochement important, nous serions soumis à un intense bombardement cométaire, et ceci compte tenu d'un effet gravitationnel d'entrainement, à la façon d'un aspirateur géant entrainant sur son passage les corps gelés du Nuage de Oort et venant les déposer jusqu'au coeur du système solaire.

Cependant, cela n'arriverait probablement pas brutalement.

En effet, en admettant qu'un tel corps existe et qu'il soit muni de paramètres orbitaux "extrêmes", (lui permettant d'être resté "invisible" jusqu'à présent), soit une excentricité proche de 1 et une période orbitale très importante, de l'ordre de plusieurs milliers d'années.

Malgré cela, le franchissement du point de flexion le plus étroit de son orbite ellipsoïdale, (le périapse), prendrait au bas mot des dizaines d'années: si quelque chose devait arriver, et selon certains cela se produirait aux alentours de fin 2012, nous devrions dors et déjà considérer que cette chose est déjà là! En d'autres termes, son influence gravitationnelle serait déjà quasi maximale sur nous. (Effets de résonance mis à part, si l'on considère une influence possible sur le soleil).

De même, le cortège de comètes qui accompagnerait un tel phénomène (ou le suivrait) devrait déjà avoir pris le soleil comme nouvelle cible, car c'est bien le soleil qui est le véritable centre de masse de notre système.

Si donc, nous sommes devant un processus long, le franchissement du périapse, prenant des dizaines d'années pour s'accomplir et pendant lequel, un corps qui orbite voit également sa vitesse devenir minimale, alors nous devrions peut-être déjà en observer des effets.

En ce sens, une question qui paraitrait naturelle (mais peut-être pas pertinente) serait de savoir si nous pouvons observer un accroissement du nombre de comètes, lointains messagers de cette force obscure qui serait en approche.

Augmentation du nombre de comètes ?

Cette question est difficile à évaluer. Tout d'abord, la découverte de comètes est un phénomène à croissance exponentielle, notamment avec la mise en service de systèmes de détection automatiques. Le graphique ci-après qui ne présente que les comètes périodiques donne une idée de la rapidité de cet accroissement :

Nombre de comètes classées comme "importantes" selon le logiciel RedShift découvertes par année (cumul). Nous pouvons supposer que la découverte de comètes non périodiques (comme C/2006 P1 McNaught présentée en image de fond) suit la même tendance.

Or, comment mesurer le flux cométaire, de manière indépendante des moyens d'observation et de collecte de disponibles à une époque donnée ?

Une première idée consisterait à ne sélectionner que les comètes de premier ordre, c'est à dire les plus brillantes recensées, en l'occurrence celles ci après proposées ont une magnitude inférieure à 4, qui ont pu être vues à l'oeil nu, depuis le sol terrestre.

File:Cometes periodiques importantes.png

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