Difference between revisions of "Des images de la "Planète X" auraient été prises par le SPT : analyse, arguments à charge et à décharge"

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Quelques phénomènes pouvant être couverts en submillimétrique: http://www.submm.caltech.edu/cso/cso_submm.html
 
Quelques phénomènes pouvant être couverts en submillimétrique: http://www.submm.caltech.edu/cso/cso_submm.html
 
=== Annonces médiatiques ===
 
 
Ce projet, 100% américain (financé par la "National Science Fondation") a été monté de façon assez rapide et plutôt discrète (subjectif): abonné à Ciel & Espace je n'en ai quasiment pas entendu parler.  Une brève news peut-être ? Il s'agit pourtant d'un télescope de 10m, comme il en existe peu dans le monde ('''ref. Les 10 plus grands telescopes au monde'''). Qui plus est, construit au point le plus sud de notre planète, c'est à dire dans des conditions extrêmes: il y aurait là de quoi s'en émerveiller. Sauf bien sûr, qu'il n'est pas destiné aux observations optiques qui sont les plus spectaculaires mais sub-millimétriques, ce qui d'emblée, réduit l'attention portée.
 
 
  
  

Version du 23:09, 10 août 2008

Références : Des images de la "Planète X" auraient été prises par le SPT, yowusa.com

South Pole Telescope (SPT) : "nous cache t-on quelque chose ?"

Bien évidemment, la première chose que l'on puisse faire, afin de vérifier la crédibilité de l'article proposant l'existence d'une naine brune, consiste à se renseigner du mieux que l'on peut sur le SPT afin d'essayer d'y voir plus clair: caractéristiques, performances, images prises, comparaison avec d'autres télescopes du même calibre. In fine, les images revendiquées sont-elles compatibles avec celles que pourraient produire ce genre de télescope ?

Caractéristiques

Le South Pole Telescope (SPT) est le fruit de la collaboration entre plusieurs universités américaines, financé en grande partie par la National Science Fondation Foundation (NSF). Il va se consacrer à la cartographie du rayonnement fossile de l’univers.

Le SPT est un télescope submillimétrique dédié à l'observation de vastes zones du ciel. Ce n'est pas tant sur sa résolution angulaire (1' à 2mm ou 150 GHz, 9 arcsec à 350µm) que sur sa capacité à couvrir une vaste portion du ciel qu'il a été conçu. L'atmosphère reste le plus grand obstacle à l'observation dans le domaine submillimétrique, c'est pourquoi sa position au pôle sud, 2,8 km au dessus du niveau de la mer, le rend tout particulièrement intéressant.

La première lumière de ce télescope (c'est à dire la première image prise) a été annoncée maintenant il y a plus d’un an et demi, le 16 février 2007. Le programme scientifique a quand à lui commencé peu après, en mars 2007.

Plage de fréquences couvertes

960 bolomètres réunis dans ce "plan focal" de quelques dizaines de centimètres de diamètre
Zoom sur l'un des secteurs du plan focal ci-dessus. Chacun de ces secteurs de 160 bolomètres peut-être affecté à une fréquence spécifique d'observation.

Dans le détail, il est indiqué que le SPT utilise des bolomètres, (ce sont des capteurs de températures). Qui, réunis au sein d'un dispositif à 6 coins, peuvent être sensibles à des fréquences paramétrables : 90 GHz, 150 GHz, 220 GHz, 270 GHz et 350 Ghz.

Dans le futur les instruments installés pourront couvrir des fréquences de 90 GHz à 1500 GHz, ([1], [2]).

Ce réseau de bolomètres peut-être capable de produire une image de un degré carré à 30 microkelvins en à peu près une heure.

Quelques phénomènes pouvant être couverts en submillimétrique: http://www.submm.caltech.edu/cso/cso_submm.html


Ils peuvent de plus fonctionner aussi bien de jour que de nuit.

  • aux dates auxquelles auraient été prises les photos rapportées, il faisait jour au pôle sud.

Livres blancs et présentations

Zone de couverture

Il semblerait que la zone d'observation soit limitée en azimut

Images

Paradoxe : impossible de trouver la moindre image réalisée par ce télescope. Même pas celle de la « first light » (!) (on sait qu'il s'agissait de jupiter) Or, généralement, la première lumière des télescopes de cette envergure sont associées à certain "battage médiatique" or rien de tel ici : silence radio.

Non seulement ça, mais en un an et demi de fonctionnement (août 2008), je n'ai pu trouver qu'une seule image publiée (après de laborieuses recherches) et ce encore au travers du blog du SPT (!)

Image virtuelle du SPT

Il existe néanmoins une image (simulée) correspondant à ce que le SPT pourrait observer et concernant le fond diffus cosmologique, CMB (Cosmic Microwave Background radiation) : ce sont des images du type de celles que nous a fourni COBE, qui permettent d’étudier les grandes structures de l’univers à sa naissance.

Il serait évidemment intéressant de pouvoir comparer les images proposées par la source anonyme et les images que seraient capable de réaliser ce telescope…

Les autres télescopes Radio, Millimétriques et Sub-millimétriques et leurs images

Le mieux que l'on puisse faire, c'est de comparer avec les images que peuvent obtenir d'autres teléscopes micro-ondes.

le James Clerk Maxwell Telescope (JCMT) d'Hawaii

Un Télescope de 15 mètres de diamètre. Le plus grand dans le monde conçu pour opérer en submillimétrique. Le JCMT est utilisé pour étudier notre système solaire, les gaz interstellaires et les galaxies distantes.

Zones :

  • de 332 GHz à 373 GHz (Spectral Legacy Survey, instrument HARP-B/ACSIS)
  • 352 GHz, (CMB, instrument SCUBA-2, qui comprend 12 000 bolomètres !)
  • de 211 GHz to 279 GHz

JCMT CMB SPT

Il n'y a pas à dire : ce projet est vraiment curieux.

Arguments à décharge

Les images

Découvertes passées annoncées

Sol b? (http://www.solstation.com/stars/kuiper.htm)

In 1999, U.K. and U.S. astronomers independently reported finding evidence that one or more large planets or brown dwarfs gravitationally bound to our Sun, Sol may be perturbing the orbits of two different groups of long-period comets at the outer reaches of the Oort Cloud into the inner Solar System with the assistance of galactic tidal forces. The U.S. team (led by John J. Matese) estimated that the substellar object may have a mass around three to five Jupiter-masses and was recently orbiting Sol at around 25,000 AUs in a wide band running through Constellation Cassiopeia and the the North Star, Polaris, while calculations by John B. Murray of the U.K. focus on a smaller region centered around Constellation Delphinus at an estimated distance of 32,000 AUs. Some astronomers believe that Matese and Murray are being misled by random statistical fluctuations or the past gravitational effects of passing stars. However, confirmation through direct observation by the upcoming, new generation of infrared telescopes such as the Stratospheric Observatory for Infrared Astronomy (SOFIA) and the Space Infrared Telescope Facility (SIRTF) may be feasible if the positions of the hypothesized objects can be adequately constrained.

IRAS et l'objet géant de la taille de Jupiter en direction d'Orion

En 1982 la NASA elle-même admet la possibilité de l'existence de la Planète X, en annonçant qu'un objet est bien là - bien au-delà des planètes les plus éloignées.

En 1983 avec la coopération de la NASA un groupe d'astronomes commence une étude détaillée du ciel à l'aide du Infrared Astronomical Satellite (IRAS). A l'automne de cette année, l'IRAS découvre divers objets se déplaçant au voisinage du système solaire, dont 5 comètes inconnues, quelques comètes "perdues", 4 nouveaux asteroïdes et un objet énigmatique semblable à une comète. Les titres sont "Un objet géant mystifie les astronomes" et "Un corps mustérieux trouvé dans l'espace".


Washington Post Un Objet Géant au Bord du Système Solaire est un Mystère

Un corps céleste peut-être aussi grand que la planète géante Jupiter et a priori assez proche de la Terre pour faire partie de ce système solaire a été découvert dans la direction de la Constellation d'Orion par un télescope en orbite nommé IRAS. Cet objet est si mystérieux que les astronomes ne savent pas s'il s'agit d'une planète, d'une comète géante, d'un "proto-étoile" qui n'a jamais été assez chaude pour devenir une étoile, une galaxie éloignée si jeune qu'elle est encore dans le processus de formation de ses premières étoiles, ou une galaxie si enveloppée de poussière qu'aucune lumière émise par ses étoiles ne filtre jamais. "Tout ce que je peux vous dire c'est que nous ne savons pas ce que c'est," dit Gerry Neugebauer, directeur scientifique de l'IRAS."

Tableau récapitulatif