Extrêmement Basses Fréquences (ELF)

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Effets biologiques

Du fait qu'elles transportent beaucoup d'énergie, les lignes à haute tension (HT) présentent un cas particulier. Directement sous une ligne à HT, les champs sont beaucoup plus intenses et des études épidémiologiques confirment qu'elles sont la source de cancers si l'exposition est très longue. Le niveau d'intensité du champ électrique sous une ligne à HT et jusqu'à 25 m des conducteurs peut s'élever à 10 kV/m et présente donc potentiellement un risque après une longue exposition. Mais après combien de temps ? Probablement une vie... Des gens vivent en effet à proximité immédiate de telles installations et sont toujours bien portants. Le risque n'est donc pas supérieur à celui de la vie elle-même (on peut plus facilement mourir d'un accident de la route, d'une explosion de gaz ou par noyage par exemple !). Toutefois, l'intensité des champs électriques et magnétiques chute d'un facteur 4 chaque fois que la distance double (loi en carré inverse). A 50 ou 100m de distance les champs sont généralement redescendus à des niveaux comparables à ceux de la région avoisinante éloignée des lignes à haute tension. Toutefois, l'IRPA a noté que le développement de leucémies chez les personnes exposées à des champs électromagnétiques équivalant à une distance de 75 m d'une ligne à HT de 400 kV.

Selon l'OMS, des études épidémiologiques conduites entre 2002 et 2003 apportent quelques indices probants qui ont joué un rôle pivot dans l'évaluation des risques cancérigènes établie par l'IARC.

Ces études suggèrent que dans une population exposée à des champs magnétiques moyens de plus de 0.3 à 0.4 μT, deux fois plus d'enfants pouvaient développer une leucémie comparés à une population exposée à des énergies plus faibles. Malgré le grand nombre de données, il reste certaines incertitudes sur le fait de savoir si une exposition au champ magnétique ou à d'autre(s) facteur(s) doit ou non être considéré dans l'augmentation constatée des leucémies. Il faut savoir que l'IARC a déjà listé quelque 900 agents cancérigènes !... Personne ne peut appréhender toutes les permutations possibles et les effets de bords impliqués par autant de réactions potentielles, d'où l'incertitude qui plane souvent sur ce genre d'étude. L'incertitude est encore plus grande quand on parle du risque potentiel pour le foetus porté par les futurs mamans restant à la maison près de lignes à haute tension ou dans le cas de cataractes que certains travailleurs auraient contracté après avoir travaillé sur des pylônes à HT.

Les principales sources naturelles et artificielles (en dégradés de rouge) de rayonnements.


Le cas le plus étudié concerne la leucémie infantile. C'est une maladie rare qui apparaît chaque année chez 4 enfants sur 100000 âgés entre 0 et 14 ans. Une exposition à des champs magnétiques supérieurs à 0.3 ou 0.4 μT dans les habitations est également rare. On estime à partir d'études épidémiologiques que moins de 1% de la population utilisant des lignes de 220/240V est exposée à ces niveaux d'énergie. Le pourcentage pourrait être supérieur dans les pays alimentés en 110/120V.

D'un autre côté, les compagnies d'électricité ont remarqué d'étranges comportements dans les appareils électriques utilisés dans les fermes situées juste en-dessous de lignes à HT : clignotement des néons, interruption temporaire des moteurs, etc. Ces effets sont concrèts, quantifiables et ajoutent un risque épidémiologique confirmant que ces lignes à HT induisent des effets inattendus, et plus que probablement des risques biologiques à courte distance (< 100 m).

Quant à savoir s'il faut ou non manger les pommes ou les fraises qui ont muri sous de tels champs électromagnétiques ou manger la viande des animaux qui ont vécu sous ces rayonnements, nul ne peut répondre car les effets sont d'une part peu étudiés en tant que tels et d'autre part difficilement quantifiables. Mais si risque sanitaire il devait y avoir, il semble en tout cas de loin inférieur à celui des aliments transgéniques du fait que nous n'avons pas encore constaté d'altération biologique dans la nature des fruits ou dans le métabolisme des animaux concernés (Cf plus bas les normes d'exposition). Dans tous les cas, la nature a toujours créé de nouvelles espèces ou variétés de fruits ou d'animaux sans que leur consommation soit préjuciable à l'être humain.