Difference between revisions of "Fierté"

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Pas de quoi être fier...
 
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Ainsi, plutôt que d'être fier de sa progéniture, que de penser qu'elle a quelque chose de "plus" que les autres, il suffit tout simplement d'en être heureux et d'éprouver de la joie. C'est déjà une ouverture au partage.
 
Ainsi, plutôt que d'être fier de sa progéniture, que de penser qu'elle a quelque chose de "plus" que les autres, il suffit tout simplement d'en être heureux et d'éprouver de la joie. C'est déjà une ouverture au partage.
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note: bien sûr, comme toute chose, c'est une question d'équilibre. Un minimum de fierté est probablement nécessaire au maintient d'un ego en bonne condition.

Version du 20:26, 6 octobre 2007

Il y a quelque chose à voir entre le patriotisme et la fierté.

Personnellement, je considère que ce terme avance masqué. Et si de nombreuses personnes (la majorité ?) y voient un aspect positif, je ne partage pas cet avis: à mon sens, son utilisation s'inscrit principalement dans la valorisation/reconnaissance de l'ego.

Je vous encourage à relever les contextes dans lesquels ce mot est utilisé. Et à quel point il est souvent associé à des groupes qui revendiquent des valeurs, généralement dans une logique de supériorité, en portant des drapeaux plus haut que ceux des autres (ce qui va souvent de paire avec le patriotisme, la compétition, la lutte). Par exemple: les corses sont fiers, les basques sont fiers, les bretons sont fiers, les gens du front national, etc.

Le "problème" de la valorisation de la fierté, c'est qu'elle survient malheureusement trop souvent en appposition (pour ne pas dire opposition) avec d'autres groupes/personnes.

Car le danger, c'est qu'il s'agit alors de se placer comme dépositaire de valeurs "uniques" que les autres n'ont pas nécessairement. Cette affirmation intolérante n'accepte guère la compromission et ... les aspects guerriers sont derrière la porte: la fierté s'inscrit trop souvent dans le combat manichéen des valeurs qui n'acceptent que difficilement l'ouverture, l'échange, le mélange...

Plus généralement, il existe autoure de la fierté une nébuleuse de termes négatifs, mais un fond commun positif qui est la joie... Ces termes, il est aisé d'en constituer une liste avec cet outil bien pratique qu'est le dictionnaire des synonymes du CNRS:

Amour propre, arrogance, audace, condescendance, contentement, crânerie, dignité, dédain, estime, gloire, gloriole, hardiesse, hauteur, honneur, impétuosité, infatuation, joie, morgue, noblesse, orgueil, outrecuidance, présomption, roguerie, réserve, satisfaction, suffisance, superbe, supériorité, vanité...

Pas de quoi être fier... Ainsi, plutôt que d'être fier de sa progéniture, que de penser qu'elle a quelque chose de "plus" que les autres, il suffit tout simplement d'en être heureux et d'éprouver de la joie. C'est déjà une ouverture au partage.


note: bien sûr, comme toute chose, c'est une question d'équilibre. Un minimum de fierté est probablement nécessaire au maintient d'un ego en bonne condition.