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(Fierté et orgueil)
 
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Il y a quelque chose à voir entre le patriotisme et la fierté.
 
Il y a quelque chose à voir entre le patriotisme et la fierté.
  
Personnellement, je considère que ce terme (la fierté) avance "masqué". En effet, si de nombreuses personnes (la majorité ?) y voient un aspect positif, je ne partage pas complètement cet avis: à mon sens, son utilisation s'inscrit principalement dans la valorisation/reconnaissance de l'ego.
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Personnellement, je considère que ce terme (la fierté) avance "masqué". En effet, si de nombreuses personnes (la majorité ?) y voient un aspect positif, je ne partage pas cet avis. Et même à l'inverse, je pense qu'il est plutôt nocif car son utilisation s'inscrit principalement dans la valorisation et la reconnaissance de l'ego.
  
 
Je vous encourage à relever les contextes dans lesquels ce mot est utilisé. Et à quel point il est souvent associé à des groupes qui revendiquent des valeurs, généralement dans une logique de différence, voire de supériorité, en portant des drapeaux plus haut que ceux des autres. Ce qui va souvent de paire avec le patriotisme, la compétition, la lutte. Par exemple: les Corses sont fiers, les Basques sont fiers, les Bretons sont fiers, les Nationalistes sont fiers, etc.  
 
Je vous encourage à relever les contextes dans lesquels ce mot est utilisé. Et à quel point il est souvent associé à des groupes qui revendiquent des valeurs, généralement dans une logique de différence, voire de supériorité, en portant des drapeaux plus haut que ceux des autres. Ce qui va souvent de paire avec le patriotisme, la compétition, la lutte. Par exemple: les Corses sont fiers, les Basques sont fiers, les Bretons sont fiers, les Nationalistes sont fiers, etc.  
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Le "problème" de la valorisation de la fierté, c'est qu'elle survient malheureusement trop souvent en appposition (pour ne pas dire opposition) avec d'autres groupes/personnes.  
 
Le "problème" de la valorisation de la fierté, c'est qu'elle survient malheureusement trop souvent en appposition (pour ne pas dire opposition) avec d'autres groupes/personnes.  
  
Et alors il y a danger, s'il s'agit de se placer comme dépositaire de valeurs "uniques" que les autres n'ont pas nécessairement. Cette affirmation intolérante n'accepte guère la compromission et ... les aspects guerriers sont derrière la porte: la fierté s'inscrit trop souvent dans le combat manichéen des valeurs qui n'acceptent que difficilement l'ouverture, l'échange, le mélange...
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Et alors il y a danger, s'il s'agit de se placer comme dépositaire de valeurs "uniques" que les autres n'ont pas nécessairement, cela mène au "clash": une affirmation intolérante n'accepte guère la compromission et ... les comportements guerriers sont derrière la porte: la fierté s'inscrit trop souvent dans le combat manichéen des valeurs qui n'acceptent que difficilement l'ouverture, l'échange, le mélange...
  
Plus généralement, il existe autoure de la fierté une nébuleuse de termes négatifs, mais un fond commun positif qui est la joie...  Ces termes, il est aisé d'en constituer une liste avec cet outil bien pratique qu'est le [http://dico.isc.cnrs.fr/dico/fr/chercher?r=fiert%E9&msend=Envoyer dictionnaire des synonymes du CNRS]:
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Plus généralement, il existe autour de la fierté une nébuleuse de termes négatifs, mais un fond commun positif qui est la joie...  Ces termes, il est aisé d'en constituer une liste avec cet outil bien pratique qu'est le [http://dico.isc.cnrs.fr/dico/fr/chercher?r=fiert%E9&msend=Envoyer dictionnaire des synonymes du CNRS]:
  
 
[[image:Fierte.png|frame|center|'''Mots clés associés:''' ''Amour propre, arrogance, audace, condescendance, contentement, crânerie, dignité, dédain, estime, gloire, gloriole, hardiesse, hauteur, honneur, impétuosité, infatuation, joie, morgue, noblesse, orgueil, outrecuidance, présomption, roguerie, réserve, satisfaction, suffisance, superbe, supériorité, vanité...''. Méthode K-means effectuée sur 3 classes principales. La position de "l'épicentre" du mot fierté est donnée en rouge.  Le mot "joie" tout à droite, se sent un peu seul. Pas de quoi être fier... ]]
 
[[image:Fierte.png|frame|center|'''Mots clés associés:''' ''Amour propre, arrogance, audace, condescendance, contentement, crânerie, dignité, dédain, estime, gloire, gloriole, hardiesse, hauteur, honneur, impétuosité, infatuation, joie, morgue, noblesse, orgueil, outrecuidance, présomption, roguerie, réserve, satisfaction, suffisance, superbe, supériorité, vanité...''. Méthode K-means effectuée sur 3 classes principales. La position de "l'épicentre" du mot fierté est donnée en rouge.  Le mot "joie" tout à droite, se sent un peu seul. Pas de quoi être fier... ]]
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Et bien sûr ... comme toute chose, c'est une question d'équilibre. Un minimum de fierté est probablement nécessaire au maintient d'un ego en bonne condition.
 
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==Fierté et orgueil [15/03/00]==
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Pouvez vous me définir la différence que vous voyez entre fierté et orgueil ? Si effectivement j'en vois une, je la trouve faible.
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En effet, je pense que la fierté mène à l'orgueil. A ceci près que la fierté est une forme d'orgueil qui possède un fondement justifiable par divers éléments: nos enfants, notre réussite, etc. L'orgueil, est une forme de fierté qui a perdu tout besoin de justification : il se suffit à lui-même, ce en quoi il est plus nocif. (Il se rattache en une croyance indicible en soi, il est une forme d'extraversion de l'ego).
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Cela dit, in fine, la portée de ces deux sentiments est la même : nous assumons et nous assurons par notre jugement (et pensez à quelque point ceux-ci sont relatifs) que nous sommes " méritants " d'avoir réalisé ceci ou cela, de suivre tel courant d'opinion, ou d'appartenir à tel groupe.
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En réalité, la fierté comme l'orgueil, va renforcer notre ego, et nous conforter (peut-être même au travers d'un point de vue tout à fait personnel) dans nos idées.
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Voilà pourquoi des personnes fières de leurs idées iront mourir pour leurs " causes ".
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J'imagine que j'apparais quelque peu " dur " en disant cela, mais je me méfie de tout ce qui pousse l'homme à penser que la raison est " là ". Dès lors que l'homme cristallise ses convictions dans un objet précis, il perd de sa capacité de recul. Ainsi, combien de fois la fierté, a été à l'origine de guerres et de conflits ? Et ce tout simplement parce que les différents partis pensaient, (peut-être même sincèrement), être dans le " vrai " : il ne prenaient plus la peine de se mettre à la place les uns des autres. (et, la fierté nationale : berk ! combien de personnes a t-elle entraînés au suicide collectif ?)
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Le problème de la fierté, c'est qu'elle ne dessert que nous-mêmes : ainsi nous ne sommes pas fier de nos enfants pour eux, mais par rapport à nous, et par rapport à ce que nous en avons " fait ". De même si nous réussissons dans la vie, nous sommes fiers de NOUS.
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Finalement, tout cela s'appuie encore une fois sur des JUGEMENTS DE VALEUR SUBJECTIFS, et c'est bien le problème : au nom de quels principes estimons-nous précieuse la valeur de ce que nous réalisons ? Ainsi, en quoi ce que nous réalisons, ou bien les principes dans lesquels nous nous reconnaissons, peuvent-ils être plus " méritants " que d'autres ?
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Sincèrement, je n'en vois aucun ! Je trouve qu'il y aurait là une forme d'aveuglement.
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C'est pourquoi, je pense que la fierté est à prendre avec beaucoup de précaution.
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Tout ce qui vise à assurer que NOUS sommes bon, condamne forcément d'autres opinions. Au même titre que les jugements de valeurs et les croyances, c'est un choix.

Latest revision as of 16:41, 16 novembre 2008

Il y a quelque chose à voir entre le patriotisme et la fierté.

Personnellement, je considère que ce terme (la fierté) avance "masqué". En effet, si de nombreuses personnes (la majorité ?) y voient un aspect positif, je ne partage pas cet avis. Et même à l'inverse, je pense qu'il est plutôt nocif car son utilisation s'inscrit principalement dans la valorisation et la reconnaissance de l'ego.

Je vous encourage à relever les contextes dans lesquels ce mot est utilisé. Et à quel point il est souvent associé à des groupes qui revendiquent des valeurs, généralement dans une logique de différence, voire de supériorité, en portant des drapeaux plus haut que ceux des autres. Ce qui va souvent de paire avec le patriotisme, la compétition, la lutte. Par exemple: les Corses sont fiers, les Basques sont fiers, les Bretons sont fiers, les Nationalistes sont fiers, etc.

Le "problème" de la valorisation de la fierté, c'est qu'elle survient malheureusement trop souvent en appposition (pour ne pas dire opposition) avec d'autres groupes/personnes.

Et alors il y a danger, s'il s'agit de se placer comme dépositaire de valeurs "uniques" que les autres n'ont pas nécessairement, cela mène au "clash": une affirmation intolérante n'accepte guère la compromission et ... les comportements guerriers sont derrière la porte: la fierté s'inscrit trop souvent dans le combat manichéen des valeurs qui n'acceptent que difficilement l'ouverture, l'échange, le mélange...

Plus généralement, il existe autour de la fierté une nébuleuse de termes négatifs, mais un fond commun positif qui est la joie... Ces termes, il est aisé d'en constituer une liste avec cet outil bien pratique qu'est le dictionnaire des synonymes du CNRS:

Mots clés associés: Amour propre, arrogance, audace, condescendance, contentement, crânerie, dignité, dédain, estime, gloire, gloriole, hardiesse, hauteur, honneur, impétuosité, infatuation, joie, morgue, noblesse, orgueil, outrecuidance, présomption, roguerie, réserve, satisfaction, suffisance, superbe, supériorité, vanité.... Méthode K-means effectuée sur 3 classes principales. La position de "l'épicentre" du mot fierté est donnée en rouge. Le mot "joie" tout à droite, se sent un peu seul. Pas de quoi être fier...

Ainsi, plutôt que d'être fier de sa progéniture, que de penser qu'elle a quelque chose de "plus" que les autres, il suffit tout simplement d'en être heureux et d'éprouver de la joie. C'est le partage d'une joie qui ne se construit pas sur le dos des autres.

Et bien sûr ... comme toute chose, c'est une question d'équilibre. Un minimum de fierté est probablement nécessaire au maintient d'un ego en bonne condition.

Fierté et orgueil [15/03/00]

Pouvez vous me définir la différence que vous voyez entre fierté et orgueil ? Si effectivement j'en vois une, je la trouve faible.

En effet, je pense que la fierté mène à l'orgueil. A ceci près que la fierté est une forme d'orgueil qui possède un fondement justifiable par divers éléments: nos enfants, notre réussite, etc. L'orgueil, est une forme de fierté qui a perdu tout besoin de justification : il se suffit à lui-même, ce en quoi il est plus nocif. (Il se rattache en une croyance indicible en soi, il est une forme d'extraversion de l'ego).

Cela dit, in fine, la portée de ces deux sentiments est la même : nous assumons et nous assurons par notre jugement (et pensez à quelque point ceux-ci sont relatifs) que nous sommes " méritants " d'avoir réalisé ceci ou cela, de suivre tel courant d'opinion, ou d'appartenir à tel groupe.

En réalité, la fierté comme l'orgueil, va renforcer notre ego, et nous conforter (peut-être même au travers d'un point de vue tout à fait personnel) dans nos idées.

Voilà pourquoi des personnes fières de leurs idées iront mourir pour leurs " causes ". J'imagine que j'apparais quelque peu " dur " en disant cela, mais je me méfie de tout ce qui pousse l'homme à penser que la raison est " là ". Dès lors que l'homme cristallise ses convictions dans un objet précis, il perd de sa capacité de recul. Ainsi, combien de fois la fierté, a été à l'origine de guerres et de conflits ? Et ce tout simplement parce que les différents partis pensaient, (peut-être même sincèrement), être dans le " vrai " : il ne prenaient plus la peine de se mettre à la place les uns des autres. (et, la fierté nationale : berk ! combien de personnes a t-elle entraînés au suicide collectif ?)

Le problème de la fierté, c'est qu'elle ne dessert que nous-mêmes : ainsi nous ne sommes pas fier de nos enfants pour eux, mais par rapport à nous, et par rapport à ce que nous en avons " fait ". De même si nous réussissons dans la vie, nous sommes fiers de NOUS.

Finalement, tout cela s'appuie encore une fois sur des JUGEMENTS DE VALEUR SUBJECTIFS, et c'est bien le problème : au nom de quels principes estimons-nous précieuse la valeur de ce que nous réalisons ? Ainsi, en quoi ce que nous réalisons, ou bien les principes dans lesquels nous nous reconnaissons, peuvent-ils être plus " méritants " que d'autres ?

Sincèrement, je n'en vois aucun ! Je trouve qu'il y aurait là une forme d'aveuglement. C'est pourquoi, je pense que la fierté est à prendre avec beaucoup de précaution.

Tout ce qui vise à assurer que NOUS sommes bon, condamne forcément d'autres opinions. Au même titre que les jugements de valeurs et les croyances, c'est un choix.